Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, quand je departis de Grenoble par votre
2bonté et syuvant larrest de la chambre, mes livres
3et meubles demeurarent dans ladite ville, lesquelz
4en après furent emportez par le sieur de St André
5et le sieur prieur de Barraux, lesquelz jay sovent prié
6me les rendre, mais je nen ay jamais peu avoyr
7raison, quest cause que je maddresse à vous comme chef
8de tout le Dauphiné et ayant experance de votre bonté
9et pitié avec effect en plusieurs sortes pour vous supplier
10très humblement comme je puis me volloyr fère rendre
11ce que mappartient, suyvant les editz de sa maiesté
12conformes à ce, je ne peux penser raison particulière que
13lesdits de St-André et Barraux puissent alleguer pour
14me denyer ce qui mappartient, mesme que vous avez
15empesché toute force et vollerie en la ville de Grenoble
16je vous supplie donq employer le pouvoyr que Dieu et
17la maiesté royalle vous ont donné pour me faire rendre
18ce que justement est mien comme à celluy lequel vous
19a esté toiors et à perpetuité très huble et obeissant
20serviteur et den commender votre bon plaisir à la court
21et massurant que vous aurez toiors en recommandation
22la droiture, je ne vous feray plus longue lettres, fors
23quaprès avoyr baisé les mains de votre grandeur,
24presente très humble service avec mes très humbles
25recommandations, je prie Dieu
26monseigneur quil vous aye en sa garde. Du village de Naves
27en votre maison, le 10 aoust 1571
28votre très humble et très obeissant serviteur
29Cl : d’Orlyer